mercredi 26 juillet 2017


Une belle matinée de footing
Chaque matin en été, je fais un petit footing de ± 1h histoire de garder la forme.
Hier, en passant entre les champs, j’ai remarqué un canard au bord du chemin nullement apeuré par mon passage ; ce genre de canard qui, habituellement farouche, fuit devant le coureur à pied.

Aujourd’hui, à la même heure, j’ai emprunté le même chemin et … le vilain canard, en l’occurrence une canne, était toujours là !  Intrigué, je me suis approché tel un chat curieux pour y jeter un coup d’œil et, en y regardant bien, j’ai compris pourquoi elle ne fuyait pas… la petite canne avait les pattes entravées par un fin fil de pêche.

Difficile de rester indifférent devant cette situation car, si je ne fais rien, cette petite canne va crever à cause de « Nous ».  Je décide donc de l’attraper, que dis-je de l’alpaguer, afin de lui retirer ce fil qui l’entrave. Bref, du haut de mes 68 ans et 73 kg, je lui vole dans les plumes, je lui saute dessus avant même qu'elle ne déclenche son deuxième battement d’aile (l’image est cocasse) et, par chance, je l’immobilise. Ensuite, je tente désespérément de retirer le fil, j'essaye même avec les dents mais en vain. Il ne me reste plus qu’une solution : traverser le village pour rentrer avec le canard sous le bras en passant devant les badauds à l’air goguenard, visiblement interloqués.

Par bonheur, mon voisin André était occupé dans son jardinet, j’en profite pour lui demander son aide et notre brave André rentre chez lui et revient aussitôt avec une paire de ciseaux… à découper la volaille !   Outil pas très approprié d’autant plus que, tout comme moi, il n’y voit pas grand-chose. Heureusement, sa femme Hélène, probablement fine couturière vient à la rescousse brandissant, du bout de ses doigts de fée, une paire de ciseaux à découdre.

Miracle, après quelques coups de ciseaux, la petite canne est libérée de ce maudit fil de pêche. Il ne me reste plus qu’à retraverser le village, canard sous l’aisselle et, à mon tour, l’air goguenard pour le remettre avec ses congénères à plumes.  Claudiquant sur une patte, se propulsant d’un coup d’ailes, la voilà repartie toute heureuse de retrouver son groupe.

Encore une belle matinée de footing et un canard heureux.



Marcel

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